le 9e régiment de hussards

article publié dans Soldats Napoléoniens n° 24 de décembre 2009

 

Par Jérôme Croyet

Docteur en histoire

 

Du 2e corps des hussards de la Liberté au premier 10e hussards

Le 2 septembre 1792, une loi crée le 2e corps des hussards de la Liberté. Afin de lever le corps, le colonel, Dumont, reçoit une somme forfaitaire de 800 livres pour habiller, équiper et monter chaque hussard. Le régiment est levé dans des conditions assez douteuses[1], en effet Dumont attire à lui les cavaliers en leur promettant de les engager comme des volontaires ce qui le force à leur octroyer une somme plus importante que prévue puisant sur l’argent destinée à l’équipement et l’armement. Au 24 décembre 1792, il réunit 567 hommes et 511 chevaux.

Dumont monte son régiment sur le pied d’un régiment de la ligne, avec guidons, caissons et forge ambulante. Chaque cavalier reçoit un uniforme complet, fabriqué par les tailleurs Carbonne[2], Kieffer et Larroque, à savoir 12 livres pour la façon d’un habit sans les fournitures[3] qui s’élèvent à 3 livres 3 sols auxquels s’ajoute les bottes de chez Schalk et Forback, une tenue d’écurie à 16 livres 10 sols, le bonnet, une musette et un sac de toile. Le régiment reçoit 426 mors à gourmettes de l’éperonnier L’Herminier, 400 à 500 chevaux, les sabres du fourbisseur Ligier[4].

Le régiment reçoit 480 habits bleu de Prusse orné de tresse et de cordonnet aurore, 480 gilets en drap écarlate à la hussarde, 480 hongroise en drap bleu de Prusse, 92 manteaux en drap bleu céleste, 480 pelisse en « bonne étoffe » de drap bleu céleste avec fourrure blanche et bordées de noire, 556 « shakos » [5] à fonds rouge bordés d’aurore, 483 paires de bottes à la hongroise, 609 ceinturons en cuir, 480 dragonnes tricolores, 435 sabretaches « au nouveau système », 540 gibernes, 210 pistolets modèle 1777, 101 carabines, 342 bonnets de police en drap bleu, 483 gilets et pantalons d’écuries, 480 grands sacs pour l’avoine et 484 musettes. Chaque hussard avec son cheval harnaché revient à 950 livres. Les trompettes reçoivent un habit écarlate avec des épaulettes et un galon de livrée aurore sur les manches. Leur gilet est en drap bleu ainsi que leur culotte hongroise. L’unité se dote quatre d’étendards « double fonds brodé or de Paris, garnis de frange or et argent. Aux quatre coins sont ces inscriptions, à ceux du haut La Liberté, ou la mort, à ceux du bas hussards incorruptibles, au milieu n°8 et au-dessous hussards de la République » [6].

Fin novembre 1792, ce deuxième corps des hussards de la liberté prend le numéro 8 dans le rang de l’armée des hussards, après avoir pris le numéro 1 de la République, concurrençant ainsi le 8e hussards levé à partir des éclaireurs de Fabrefonds. Le 25 mars 1793, la Convention décrète que le deuxième corps des Hussards de la Liberté se trouvant à l'Armée de Belgique est compris dans les régiments de hussards sous le numéro 10.

 

Un colonel à la comptabilité louche

Malgré le succès de la levée du 2e corps, dès le 25 novembre 1792, la Convention a des doutes sur la bonne gestion de la caisse du régiment. En effet, suite à des réclamations des marchands de chevaux pour un montant de 61 103 livres, elle prend un décret, le 3 mai 1793, demandant au Conseil Exécutif l’apurement des comptes de Dumont, car d’après lui, il s’avère que les 800 livres octroyées par homme ne se révèlent pas suffisantes à la levée du corps. En effet, Dumont rajoute 111 livres de plus par homme voir 144 livres. De leurs côtés, les marchands dénoncent « les obstacles…ainsi que la lenteur »[7] que met Dumont à les régler. Le 24 juillet, Bouchotte, ministre de la Guerre fait passer à la Convention les pièces relatives à cette affaire [8]. C’est Billaud-Varenne qui les reçoit le jour même et qui les renvoie au Comité de la Guerre. Ce dernier, après avoir bien étudié la question la renvoi au ministre de la Guerre le 24 vendémiaire an II. Ce qui intrigue surtout la Convention c’est une avance faite par Dumont pour le régiment. Si pour l’achat des chevaux, le ministre de la Guerre valide la somme de 500 livres par équidé, aucune trace de la valeur réelle de l’habillement, de l’équipement, de l’armement et de l’harnachement n’est disponible [9]. Face à cette impossibilité de vérifier les dires de Dumont, la Convention se trouve face à un dilemme : « si elle accueillait la réclamation du citoyen Dumont…on verrait bientôt…former les mêmes réclamations…[de] tous les commandants des troupes légères qui se sont obligés de lever des corps à un prix déterminé »[10]. Toutefois le ministre a bien conscience que « la levée subite de plusieurs corps nouveaux »[11] a participé au renchérissement des marchandises et fournitures que les négociants veulent voir réglés en numéraire et pas en assignats, obligeant sans doute Dumont à dépenser plus pour lever son régiment comme il était convenu. Le tort de Dumont est d’avoir passé des commandes, notamment de chevaux à Bréda, sans avoir demandé l’autorisation au général commandant la place. Le bureau de l’inspection générale des troupes estime qu’un hussard du 2e corps des hussards de la Liberté coûte juste 6 livres de moins qu’un hussard de la ligne. Dumont demande à la Convention le remboursement de 92 318  livres.

A l’armée du Nord

Les trois première compagnies du régiment sont mises sur pied en 29 jours et envoyées devant Lille où elles arrivent après le siège [12]. Mises en garnison dans la ville, les trois compagnies sont employées à Pont-à-Tersin, Cusoinge et Armentières afin de harceler l’ennemi « comme les hussards de la ligne »[13]. Toutefois le manque d’usage des hussards dans l’art équestre et dans le soin de leur monture, qui subissent « des mortifications de la part des hussards et des contrariétés de plusieurs officiers »[14], scandalisent plusieurs marchands de chevaux ; à ceci s’ajoutent l’abandon de chevaux par certains hussards et la vente illégale de certaines montures par d’autres. Malgré cela, le régiment pénètre en Flandres et poursuit l’ennemi jusqu’à Anvers. Fin décembre 1792, les compagnies du régiment sont cantonnées à Gand et Raremonde. Il compte alors 567 hommes, dont 70 en excédant, pour 511 chevaux.

 

Toutefois, la côte de Dumont est au plus bas auprès de ses hommes qui l’accusent de dilapidation. Forts d’un discours de Dumouriez, le 28 février 1793, les hussards rassemblés sur la place de l’hôtel de ville de Bréda cassent Dumont de son grade. Le capitaine Montmayeur, désirant se faire nommé à la place de Dumont, encourage les hussards et les officiers du régiment à ne pas obéir aux ordres de Dumouriez qui le fait arrêter, destituer et licencier. A cet acte de justice militaire, 45 hussards et officiers contestataires quittent le régiment avec armes et bagages. Avec la retraite et la trahison de Dumouriez, en avril 1793, Montmayeur et ses séides profitent de ces derniers événements, « calomniant 400 hussards qu’ils avaient lâchement abandonné et traité d’esclave »[15], pour se faire entendre du Comité de Salut Public. Montmayeur va jusqu’à affirmer que le restant du régiment est passé à l’ennemi. De fait, en mai 1793, alors que le régiment est à Amiens et ne compte que 258 hommes, mal habillés, répartis en douze compagnies, un décret de la Convention du 3 mai 1793, ordonne aux officiers, sous-officiers et hussards composant les trois premières compagnies dissoutes par Dumouriez de rejoindre incessamment leur corps. Mais, « le régiment indigné d’un bruit aussi atroce adressa au Comité de Salut Public une pétition qui respire le plus ardent patriotisme »[16] et refuse d’accueillir « ceux qui n’ont pas rougi de quitter leurs étendards devant l’ennemi »[17]. Le 4 juin 1793, le 10e hussards devient 9e hussards.

Dès l’été et durant l’hiver, le régiment combat et ses hommes font merveilles : à Lincelle, le 18 août 1793, Varéliaud culbute, avec six hommes, un avant poste et s’empare d’un officier anglais, d’une pharmacie de campagne puis enlève deux canons avant de libérer son chef de brigade de l’emprise de douze hussards hollandais dont il en fait cinq prisonniers. Le 30 décembre, à Werwich, le même Varéliaud à la tête de trente hommes prend deux canons, fait vingt-cinq prisonniers mais reçoit un coup de feu à la main gauche.

 

En 1794, le régiment est reconstitué à 22 officiers et 850 hommes avec « une partie du 10e régiment bis…connu aussi sous le nom de hussards de Jemmappes »[18].

En mars 1794 sur la digue de Druten, le lieutenant Hochon, fermant l’avant-garde d’un escadron avec vingt hussards en tirailleurs, charge l’ennemi fait cinq cents prisonniers, prend deux canons et un drapeau. Le 23 mars, le régiment passe la Lys et prend Courtray le 26 avril. Lors de ce combat, Varéliaud tue quatre chasseurs anglais et en capture deux sur huit qui voulaient l’envelopper, le hussard Deshayes est blessé d’un coup de feu alors qu’il coopère à la prise de trois canons[19]. Le 28 avril, lors de la poursuite de l’ennemi à Mouvion, le 9e capture trente pièces et mille deux cents soldats. Le 11 mai, le régiment combat de nouveau à Courtray puis le 1er juin à Pettenheim où Varéliaud capture deux dragons de Latour. Le 29, le régiment prend Deynse[20] et le 30, à Ostralen, le sous lieutenant Perceval, démonté sabre les fantassins anglais qui l’entoure et en ramène 12.

Le 25 juin, le régiment perçoit un nouvel uniforme[21]. Au 3 juillet, le gros du régiment est à l’armée du Nord, division Souham, à Gand, et compte 382 hommes. Le 13 juillet, il est à Malines et le 29 août fait des prisonniers à Hage. Le 16 septembre, le régiment rompt la cavalerie anglaise à Boxtel. Le 18 août, le régiment entre en campagne à Péronne contre les Anglo-Hessois. A Lincelle, une patrouille de sept hommes enlève un avant poste anglais, tuant un officier, capturant quatre soldats et un médecin avec son matériel. Le soir, le même détachement s’empare de deux canons après avoir sabré les servants. Lors de cette campagne, le colonel du régiment est capturé par douze hussards hollandais. Le brigadier Varéliaud, rassemble quatre hussards et libère le colonel, tuant et dispersant leurs adversaires. Au 1er septembre, l’effectif du régiment est plus étoffé : il compte 347 hommes recrutés l’été dans le nord de la France [22].

Le 13 septembre, à Werwick, un détachement de trente cavaliers commandés par Varéliaud attaque victorieusement un poste ennemi de cinquante hommes où ils prennent deux canons. Le 21 octobre, sur la Lys, malgré la dispersion du régiment, le sous-lieutenant Marc, avec six hussards, reprend un canon français[23] et capture un bataillon hanovrien. Il entre dans Courtray et enlève d’autres canons. « La valeur des hommes de ce régiment leur avait fait donner par l’ennemi la dénomination de hussards rouges »[24], tant et si bien qu’à Bunel, près de Nimègue, le 18 octobre 1794, un porte-enseigne anglais, sur lequel se précipite un de ces hussards rouges, « intimidé par la réputation de son adversaire, ne songea…pas seulement à défendre le drapeau de son régiment »[25].

 

Ceux de la Vendée

Régiment républicain[26], de l’été 1793 à l’hiver 1793-94, un escadron combat vaillamment les Vendéens et les Chouans. Le 15 juillet 1793, cet escadron combat à Amloigné et les 12 et 13 décembre au Mans, où ses hussards prennent quatre canons et des drapeaux aux royalistes qu’ils sabrent[27] tout en faisant preuve d’une grande humanité « en refusant de passer par les armes des femmes et des enfants prisonniers » [28]. Fin 1794, le régiment est réuni à l’armée de l’Ouest où la simple « apparition d’un de ses détachements suffit parfois à provoquer la panique » [29]. Alors qu’un détachement du régiment est à l’armée des Côtes de Cherbourg le 20 brumaire an II, les hussards dénonce à la Convention leur colonel, Morgan, alors aide-de-camp de Dumouriez, « promu par ce traitre au grade de colonel de notre régiment ,revêtu de la confiance de ce scélérat , croyez vous qu'il nous soit possible d'avoir en luy cette entière confiance qui constitue la force des soldats,…cet homme qui les années précédentes se targuait insolemment des folies de la noblesse ! et qui maintenant récuserait jusqu'au hasard de sa naissance, si cela lui était possible, tant il est vrai que la lâcheté est l'arme favorite des intrigants et des malveillants, nous ferons courts, le laconisme convient aux Républicains »

A l’armée du Rhin et Moselle

Malgré un recrutement révolutionnaire, ses hommes n’ont pas une conduite élégante et le Comité de Salut Public note que le régiment fourmille de mauvais sujets. Mais ces mauvais sujets font merveilles. En effet, le 22 messidor an IV, à Ettingen, le sous-lieutenant Marc, avec quinze hussards et trente volontaires, s’empare d’un bois. Il défend ainsi durant plusieurs heures le passage à une colonne ennemie de mille cinq cents cavaliers avec artillerie. Le 24 août, le régiment est au passage du Lech que Varéliaud traverse en premier à la nage avant de capturer trois hussards de Ferdinand. Le 2 octobre 1796, le régiment est à la bataille de Biberach, où Varéliaud capture vingt-quatre hussards de Ferdinand, puis au passage du Rhin et à la reprise de Kehl. Le 10 prairial an V, lors du passage du Rhin, le capitaine Hochon, à la tête de quatre-vingt hussards, repousse un régiment de dragons et le force à la retraite, prenant deux canons. A l’issue de la campagne, le régiment rentre en France, cantonne à Paris puis à Lyon.

En 1796, les hussards portent un dolman rouge à tresse jaunes et cinq rangées de boutons. Si le collet est uniformément bleu céleste, les parements sont rouges[30] ou bleus. De même, la hongroise et la ceinture écharpe sont rouges ou bleues[31]. Les trompettes, malgré le principe d’inversion, adoptent un dolman jaune, qu’ils conserveront jusqu’à la fin de l’Empire.

En 1798, le régiment est en Allemagne et s’approvisionne comme il le peut dans les magasins ennemis, offrant un panel uniformologique varié. La hongroise devient rouge avec la ceinture écharpe rouge. Par contre le mirliton, jusque là noir à flamme rouge, adopte une flamme bleue. Dès le début du régiment, la pelisse est bleue céleste et le restera. Lors de la grande revue de 1802, le régiment porte déjà le shako et les distinctives sont toujours le bleu céleste. Les effets, pelisses, dolman, hongroise, gilet à une rangée de boutons et manteau sont fabriqués en drap de laine, tandis que les vestes d’écurie sont faites en tricot et les pantalons d’écurie en toile grise. Les distinctives du régiment sont définitivement fixées le 24 septembre 1803 : hongroise bleue ciel, dolman écarlate à collet et parements bleus ciel, ceinture écharpe cramoisie à passants jaunes, pelisse bleue ciel et shako flamme noir et bleu. Les tresses et galons sont jaunes[32].

 

A l’armée du Danube

Le 25 septembre 1799, le régiment est au passage de la Limath où Marc, devenu capitaine, s’empare avec son escadron de deux canons russes et contribue par ses charges à la prise de plusieurs autres pièces, leurs caissons et la défaite de divers corps de cosaques. Deshayes, lui, s’illustre par son courage et son humanité, sauvant la vie des blessés russes de la fureur de ses hommes à qui il désigne l’ennemi : « mes amis, voilà ceux qu’il faut tuer »[33]. Varéliaud, devenu sous-lieutenant, prend un canon. Le régiment combat à Zurich. En 1800, le régiment est à la bataille d’Engen, le 3 mai et à celle de Moerskirch le 5 mai suivant. Durant cette bataille, le brigadier Meyer reprend une pièce à l’ennemi[34]. Varéliaud sauve des pièces d’artillerie françaises. Le 10 mai à Memmingen, le chef de brigade Ducheiron se distingue. Le 19 juin, le régiment passe le Danube à Dillinguen et combat à Hochstedt. Le régiment est au combat de Neubourg, le 28 juin, où le hussard Gardien, d’Essanec, de la 5e compagnie est mortellement blessé. Le 9e combat le 23 juillet, journée durant laquelle Deshayes sauve de l’artillerie et de l’infanterie française compromises par trois escadrons ennemis.

 

A l’armée du Rhin

Le régiment se distingue sur les hauteurs de Goekingen le 9 décembre. Le 12, durant la marche de Lauffen à Salzbourg, une brillante charge des 8e et 9e hussards repousse les Autrichiens sur la Salza « où le plus grand nombre se noya en essayant de passer cette rivière à gué » [35]. Le 14, lors du passage de la Salza, alors que le chef de brigade du 9e est tué, le brigadier Rattier charge à la tête de plusieurs hussards, pendant que le hussard Delacroix abandonne son cheval pour délivrer leur chef d’escadron fait prisonnier[36]. Le 20 décembre à Kremsmunfter Lecourbe, à la tête des 7e et 9e hussards, culbute tous les postes ennemis qu’il rencontre puis engage le combat  avec des forces supérieures parvenant à s’emparer de la ville basse, faisant mille deux cents prisonniers et prenant cinq canons.

 

Le Consulat

A cette époque, son recrutement nordiste issu de la Révolution évolue vite et sous l’Empire, le 9e hussards est le régiment de service des jeunes lyonnais, bressans et bugistes qui veulent devenir hussard : 10% des hussards de l’Ain servent au 9e et 31,5% des hussards de Lyon.

L’encadrement est composé de trente-six officiers dont un seul est déclaré incapable de servir et de plus soupçonné de vol. Alors que débute le Consulat, les officiers du régiment sont des hommes d’expérience, en effet, la grande majorité d’entre eux, vingt-deux, servent depuis 1792 ou 1793 et ont gagné leurs galons au champ de bataille. Toutefois les anciens ne sont pas absents puisque six d’entre eux ont entre 12 et 27 ans de service. L’ensemble de officiers, sauf le plus ancien, sont réputés d’une moralité irréprochable toutefois, si un bon tiers des officiers sont instruits, un autre tiers ne l’est que peu mais la quasi totalité des officiers ont une bonne conduite. L’âge moyen de ces officiers d’expérience est de 31 ans et demi, le plus jeune ayant 20 ans et le plus âgé 52, la plus part d’entre eux ayant entre 25 et 32 ans.

Le 19 mars 1802, la grande revue d’inspection du régiment a lieu à Séléstat par d’Hautpoul. Le régiment qui compte 4 escadrons est à 829 hommes soit 74 hommes de moins qu’en mars 1801. Le régiment compte 14 trompettes et 10 enfants de troupes. Le régiment a durement subit l’année 1801 : 22 soldats sont morts et, plus important, 149 désertent malgré l’arrivée massive de recrues dans la 2e compagnie du 1er escadron et dans le 2e escadron. Le 3e escadron est le plus touché par la perte d’hommes.

A l’issu de cette revue 82 hussards sont réformés. Leur moyenne d’âge est de 26 ans, le plus jeune a 20 ans et le plus ancien 38. Les motifs de réforme sont nombreux et tous d’ordres médicaux. Parmi ces derniers, 31 sont dus aux combats : trois blessures par balle et vingt-huit par coups de sabre ; six sont myopes, deux sourds, cinq épileptiques, deux fous et un nostalgique.

De même, les pertes en montures sont importantes : de 837 chevaux en mars 1801, le régiment passe à 652 en mars 1802, soit 185 chevaux de moins. La grande majorité de ces pertes est dut au combat, surtout à l’état major et au 1er escadron où beaucoup de montures ont été prises par l’ennemi.

Malgré le grand nombre de désertion, l’état d’esprit est très bon au 9e, la discipline et la bonne harmonie règnent. Toutefois, la bonne volonté des officiers et des sous-officiers pallie une instruction « très peu satisfaisante »[37] qui conduit à une instruction médiocre de la troupe. Ce déficit d’instruction est surtout manifeste dans l’usage de la carabine aussi bien à pied qu’à cheval, la manière de faire son portemanteau et de mettre la gourmette à plat. Si l’habillement de la troupe est assez bon[38], l’uniformité des effets et de l’armement chez les officiers fait complètement défaut et choque d’Hautpoul qui exige le port de la contre épaulette et du chapeau, petite corne en avant couvrant le sourcil droit. Le hussard type de cette revue porte un shako, un gilet en drap bleu céleste à une rangée de boutons, une hongroise bleue céleste avec pelisse. Trois hommes sur quatre ont une giberne et deux sur trois un mousqueton et un ceinturon. Tous ont un charivari et un bonnet de police, tandis que deux sur trois ont un manteau. Seulement un sur quatre a une sabretache et trois sur quatre un dolman. Un sur huit a une ceinture écharpe et la moitié une carabine. Trois hussards sur quatre ont un sabre et un sur quatre des pistolets.

En décembre 1803, le régiment compte 37 officiers, 723 hommes pour 511 chevaux, bien loin des directives officielles qui devraient le porter à 44 officiers pour 808 hommes. Toutefois, l’organisation prime : tout les chevaux sont rassemblés par couleur et marqués H surmonté d’un 9 ; chevaux noirs au 1er escadron, bais au 2e, alezans au 3e et gris au 4e. Les trompettes montent des chevaux presque blancs. En 1804, le 9e reçoit quatre aigles et étendards modèle Challiot.

 

L’Empire

  Durant l’hiver 1804-1805, le régiment est cantonné dans l’Est de la France, entre Brumath puis Vaucouleurs sous les ordres du colonel Guyot. Au début de l’Empire le régiment porte le shako sans plaque. La cocarde est maintenue par une ganse jaune et un bouton en laiton. Le dolman en drap écarlate est à trois rangées de boutons. Les tresses sont jaunes, le collet et les parements bleus céleste. La sabretache, sur fonds de drap écarlate porte toujours le numéro 9 du régiment, entouré de feuilles de lauriers mais désormais surmonté de la couronne impériale.

Suite aux décrets des 3 et 10 septembre 1808, 20 000 conscrits de 1808 et 1809 ainsi que les conscrits de réserve de 1810 sont mis en activité. 2 075 conscrits partent dans l’arme des hussards. Le 9e récupère 20 conscrits de 1808 de l’Escaut, 25 de Jemmapes, 27 conscrits de 1809 du Nord et 207 conscrits de 1810 du Mont-Tonnerre.

 

A la Grande Armée

En 1805, le régiment, qui compte 509 hommes, fait partie de la brigade Treillard au 5e corps d’armée du maréchal Lannes. Il combat à Wertigen le 8 octobre 1805, Amstetten le 5 novembre où il a les honneurs du 20e bulletin de la Grande Armée avec le 10e hussards. Il est à Wischau le 25 et Austerlitz où, malgré son faible effectif[39], le capitaine Braun, blessé d’un coup de lance à la joue droite, s’empare d’un étendard autrichien. Durant cette campagne, dix-neuf des trente-cinq officiers qui y participent se couvrent de gloire, notamment à Austerlitz pour douze d’entre eux, dix à Wertigen, six à Streinberg puis à Wischau, Ulm, Brünn, Braman et Rinserdorff.

Le régiment participe à la campagne de Prusse en 1806. Il se trouve à Saalfeld[40] puis Iéna[41], le 14 octobre 1806, où le régiment, qui compte 29 officiers et 561 cavaliers, perd son colonel, tué[42]. Deux hussards du régiment poursuivent la reine de Prusse et manquent de la capturer. Alors que les troupes françaises s’apprêtent à entrer dans Berlin, le 24 octobre 1806, Berthier est informé qu’un « escadron du 9e régiment de hussards faisant partie du 5e corps et quelques officiers de M. le maréchal Lannes étaient entrés dans la place, annonçant le 5e corps ». Cet escadron entre par la porte de Postdam, musique en tête[43]. Berthier écrit aussitôt à Lannes pour qu’il donne des «ordres pour que qui que ce soit de votre corps d'armée n'entre dans Berlin avant qu'il y soit autorisé par Son Altesse le prince de Neufchâtel : j'ai donné les miens en conséquence ». Ne pouvant rester victorieusement à Berlin, le régiment se fait remarquer à Pultusk, le 26 décembre 1806. Durant cette campagne de 1806, vingt officiers du régiment se distinguent à Saafeld pour 16 d’entre eux et à Iéna pour 14.

Le 9e aborde la campagne de 1807 avec des carences matérielles qui n’échappent pas à Napoléon : « Varsovie, 11 janvier 1807. Au général Bourcier[44]. Des détachements du 9e hussards m'arrivent sans manteaux. Veillez à ce que cela n'ait pas lieu. Portez tous vos soins à ce que les détachements de cavalerie que vous m'envoyez soient très bien équipés. Deux jours de plus ou de moins de retard ne font rien. Je n'ai pas de ressources ici pour équiper les hommes ». Le 20 janvier, Bourcier explique que le régiment est parti sans manteaux car il avait de bons gilets et de bonnes pelisses.

Malgré ce défaut d’équipement, le régiment combat à Stettin, Ostrolenka le 16 février, Braunsberg le 26 février où le chef d’escadron Hubinet se distingue. Il est à Dantzig, Heilsberg et Friedland le 13 juin où le régiment perd quatre officiers et quatre-trois hommes dont trente-neuf blessés.

 

A l’armée d’Allemagne

Le régiment est à trois escadrons pour 659 hommes. Il fait parti, depuis le 11 novembre 1807,  de la brigade Albert, division Oudinot. Il est cantonné à Dantzig avec les 2e et 7e chasseurs à cheval. En 1807, l’uniforme du régiment se modifie sensiblement avec l’apparition de la plaque losange modèle 1806 et l’année suivante l’adoption des dolmans à cinq rangées de boutons. C’est aussi à cette époque que l’aigle apparaît sur la sabretache, surmonté de la couronne, le tout sur fond écarlate entouré de galon jaune.

En 1809, le régiment est à l’armée d’Allemagne et participe aux batailles d’Eckmühl, Essling, Raab et Wagram. Le régiment se distingue au combat de Karako puis le 1er juin, à Raab où le capitaine Curely, à la tête de cinquante hussards de la compagnie d’élite, se retrouve encerclé par des autrichiens. Il parvient à les briser et traverse toutes les lignes ennemis pour rejoindre les troupes françaises. La bravoure du 9e est récompensée le 19 septembre : le régiment est passé en revue par Napoléon à Schoenbrunn.

 

En Espagne

En 1810, les deux derniers escadrons du régiment sous les ordres du major Marc passent en Espagne et rejoignent un détachement envoyé dans la péninsule en 1809. Les deux premiers escadrons restent avec l’état-major à la Rochelle. Le dépôt est à Schelestatt avec le conseil d’administration du régiment. Les escadrons de guerre sont affectés à la division Reille, en Navarre. Le 12 août 1810, 620 hussards des 3e et 4e escadrons sont à Pampelune où ils se livrent aux combats de guérilla [45]. Ils sont rejoints, en février 1811, par le 2e escadron, portant l’effectif à 749 hommes. Ils sont à Valence de novembre 1811 au 9 janvier 1812. Le 17 décembre, le régiment combat à Encina Corva puis six jours plus tard près de Barbastro.

Avec la tournure dramatique des événements ibériques et la préparation de la guerre, une dixième compagnie, permettant la formation d’un 5e escadron, est décidée par Napoléon en janvier 1811. Le 9e crée la sienne dès le 21 février. Son 6e escadron est crée le 6 novembre 1811 suivant les vœux impériaux du 7 octobre 1811. La rapidité avec laquelle le 9e forme ces nouvelles compagnies donne lieu au décret impérial du 8 janvier 1812 qui porte le régiment à sept escadrons et le scinde en deux.

 

La Russie

Les 1er, 5e, 6e et 7e escadrons, cantonnés en Alsace deviennent 9e hussards principal tandis que les autres, restés en Espagne, deviennent 9e hussards bis le 10 janvier 1812. Toutefois les préparatifs de la campagne de Russie sont relativement mauvais. Au 19 janvier 1812, le 9e principal compte essentiellement des jeunes recrues peu encadrées. Le régiment reçoit ses quatre nouvelles aigles mais n’en garde qu’une seule en service, renvoyant les autres [46]. Par arrêté de Napoléon du 1er décembre 1811, le régiment fait parti de la 8e brigade de cavalerie légère. Elle est mise sous les ordres de Barthe.

 

Lors de l’entrée en campagne, le 15 juin 1812, la brigade fait partie du 2e corps de réserve de cavalerie de la Grande Armée. Il compte 27 officiers, 1077 hommes et 1105 chevaux. Il combat à la Moscowa, où, placé au centre de la ligne française, il supporte le feu des batteries russes avant de charger. Il est à Mojaïsk, les 7 et 10 septembre 1812, « toujours en première ligne »[47]. Le régiment combat à Winkowo, sur des chevaux fourbus, où il subit de très lourde perte. La mêlée est si rude que le lieutenant Danel en brise sa lame de sabre. De 21 officiers et 652 hussards montés au début de la campagne, le régiment ne compte plus que 20 officiers et 142 hussards montés à Moscou.

 

La campagne de France

Alors que la campagne de 1813 se prépare, le régiment qui rejoint la Pologne ne compte plus que 78 survivants. Les débris du 9e hussards se dirigent d’abord vers le dépôt à Insterbourg d’où ils apprennent qu’il a été transporté à Anhalt-Dessau. Les survivants se réunissent et marchent : « nous étions 20 personnes bien armées. On requit des chariots, bien attelés et nous nous dirigeâmes heureux et très satisfaits sur Dessau à 10 ou 12 jours de marche, évitant la route militaire » [48]. Le 6 mars 1813, les compagnies présentent au dépôt régimentaire à Schelestatt sont réorganisées. Le 4e escadron bis, créé le 27 janvier 1813, est dissout. L’effectif pour le complément à cinq escadrons est porté au complet à savoir 893 hommes et 743 chevaux. Les 1ère, 2e et 5e compagnies ayant été formées à l’armée, ce sont les 3e, 4e, 6e, 7e, 8e , 9e et 10e compagnies qui prennent corps. Pour cette campagne, le régiment adopte le shako rouleau rouge.

Remonté à 39 officiers et 820 hommes en juillet 1813, il participe, toujours au sein du 2e corps, à la campagne de 1813. A l’automne 1813, le régiment compte, sur le papier, 51 officiers. Leur moyenne d’âge est tombée à 21 ans. La majorité d’entre eux, 58%, est né entre 1780 et 1795, ce qui n’enlève rien à leur valeur puisque quatorze officiers du régiment, notamment à partir du grade de capitaine, sont décorés de la Légion d’honneur assurant ainsi aux escadrons un encadrement d’expérience. Malgré un rajeunissement des compagnies consécutifs à la campagne de Russie et la formation du 12e hussards, les officiers présents sont encore des hommes d’expérience. En effet, 37% des officiers comptant au moins une année de service ont déjà plus de 15 ans de service.

Durant cette campagne, le régiment est à Bautzen, Reichenbach le 22 mai, Wachau, Leipzig et Hanau. Son ultime acte de bravoure est à la défense de Sélestat en 1814. Les 123 hussards qui défendent la place utilisent le charivari bleu à distinctives rouges et festonné en dents de loup et une sabretache en cuir noir à l’aigle et numéro. Les survivants sont regroupés à Fontainebleau.

Malgré sa bravoure et son courage[49], le régiment est licencié le 12 mai 1814 et versé au 6e. Lors des Cents Jours, le lieutenant Danel et le colonel en second du 9e hussards, Braun, remettent « aux mains de Sa Majesté Impériale, l’aigle du régiment, sauvé de Russie et caché religieusement pendant la Première Restauration » [50]. Toutefois le régiment n’est pas reconstitué.

 

            Sous le Second Empire, 152 anciens français du 9e hussards reçoivent la médaille de Saint-Hélène. 18% d’entres eux sont entrés au service en 1812. Un seul est entré au régiment à sa création en 1792. La moitié de ces médaillés de Sainte-Hélène sont rentrés au régiment entre 1811 et 1813. 35% de ces anciens habitent les Haut et Bas-Rhin et 15% en Seine-Maritime.

 



[1]              Dumont circule en compagnie d’un secrétaire de Paris à Beauvais puis à Douai, Lille et Gand.

[2]              La façon d’un habit est facturé 12 livres sans les fournitures. Avec ses fournitures, l’habit revient à 16 livres et 10 sols.

[3]              Le drap de laine vient de Chez Garçon et Mallard.

[4]              Ces derniers sont : 191 courbes et 353 droits.

[5]              De fait il s’agit de bonne de hussards où mirliton avec cocarde, plumet et pompon.

[6]              S.H.D. Xc 254.

[7]              Lettres des citoyens Gervais et Normand, marchands de chevaux au ministre de la Guerre, 2 juin 1793. S.H.D. Xc 255.

[8]              Elles s’échelonnent du 2 septembre 1792 au 3 mai 1793.

[9]              En effet, outre la non-présence à Paris de certains fournisseurs, il s’avère que les autres n’ont pas tenu de notes de leurs livraisons.

[10]             Lettre du ministre de la Guerre au président de la Convention Nationale, 10 janvier 1793. S.H.D. Xc 255.

[11]             Lettre du ministre de la Guerre au président de la Convention Nationale, 10 janvier 1793. S.H.D. Xc 255.

[12]             Par la suite, le régiment tient ses dépôts à Lille et Beauvais.

[13]             Lettre du colonel Dumont au président de la Convention National, 27 janvier 1793. S.H.D. Xc 255.

[14]             Lettres des citoyens Gervais et Normand, marchands de chevaux au ministre de la Guerre, 2 juin 1793. S.H.D. Xc 255.

[15]             Précis des faits qui se sont passés à l’époque du licenciement de 45 hommes, n.d. S.H.D. Xc 254.

[16]             Précis des faits qui se sont passés à l’époque du licenciement de 45 hommes, n.d. S.H.D. Xc 254.

[17]             Pétition du 10e hussards, n.d. S.H.D Xc 254.

[18]             Notice sur le 9e hussards, n.d. S.H.D. Xc 255. C’est le 1er février 1793 que sont formés les hussards du Hainault ou de Jemmappes.

[19]             Il recevra un sabre d’honneur pour ces faits d’armes le 25 décembre 1799.

[20]             Deshayes s’y distingue de nouveau en capturant 300 ennemis avec cinq hussards.

[21]             Cet uniforme composé d’habit bleu national, col, parement en pointe et retroussis écarlate. Boutons blancs, tresses blanches sur l’habit lui est attribué le 25 juin.

[22]             Le 23 juillet 1793, Louis François Leclerc s’engage au 9e hussards, à la mairie de Bar-sur-Seine.

[23]             « les rendant au chef de bataillon [il] lui dit : Voici votre artillerie, sachez mieux la défendre une autre fois ». Campagnes et actions de guerre. S.H.D. Xc 255.

[24]             Note sur le 9e hussards, n.d. S.H.D. Xc 255.

[25]             Note sur le 9e hussards, n.d. S.H.D. Xc 255.

[26]             Lors de son engagement, Louis François Leclerc dit vouloir partir au 9e hussards « pour aller aux secours du département de la Vendée contre les rebelles ». Coll. Part.

[27]             Lors de la découverte de charniers datant de la bataille du Mans, en mars 2009, beaucoup de squelettes portent des traces caractéristiques de coups de sabre de haut en bas : fractures de radius, mandibule tranchée, maxillaire coupé, omoplate percée.

[28]             OGIER D’IVRY : historique du 9e régiment de hussards . Valence, 1891.

[29]             LORDEY (Daniel) : « Le 9e régiment de hussards, 1793-1799 » in Le Bivouac, 1987/2.

[30]             D’après des dessins allemands qui lui font aussi porter le ceinturon en cuir noir.

[31]             En 1796, lorsque la hongroise est rouge, la ceinture est bleue et les coulants rouges. Lorsque la hongroise est bleue, la ceinture est rouge et les coulants jaunes.

[32]             Malgré cette distinctive, la fantaisie la plus grande règne au 9e hussards : des officiers portent un shako noir à distinctives (plaque et jugulaires écailles) argents.

[33]             Note sur le 9e hussards. S.H.D. Xc 255.

[34]             Il recevra un mousqueton d’honneur pour ce fait d’arme.

[35]             Campagnes et actions de guerre. S.H.D. Xc 255.

[36]             Ils recevront un mousqueton d’honneur pour ce fait d’arme.

[37]             Revue du 9e hussards, 28 ventôse an X. S.H.A.T.

[38]             Sur 831 shako, 36 sont à réparer, sur 917 pelisses, 98 sont à changer et sur 683 dolmans, 71 sont à réparer. Toutefois, d’Hautpoul demande à ce que les effets d’habillement et d’harnachement soient marqués du matricule du soldat et la lettre de la compagnie.

[39]             Le régiment, qui est à la 5e division de cavalerie légère, ne compte plus que 344 hommes.

[40]             Durant cette bataille, le capitaine Hochon qui commande un escadron parvient à garder ses hommes en ordre durant trois heures malgré le feu de l’artillerie ennemie qui lui cause beaucoup de perte. La tenue de l’escadron permet de largement contribuer au succès de la charge du régiment. L’escadron fait un grand nombre de prisonniers et prend deux canons.

[41]             L’escadron commandé par Hochon garde une bonne contenance malgré le feu ennemi. Les charges menées par cet escadron valent au capitaine Hochon un rapport sur sa conduite à Lannes.

[42]             Le 13 janvier 1807, Napoléon demande, par décret, qu’une rue de Paris située près du pont d’Iéna porte son nom : Barbanègre.

[43]             « En retournant chez moi, je rencontrai le 9e hussards qui arrivait de son côté, musique en tête, par le porte de Postdam ». Mémoire du Baron Ernouf.

[44]             François Antoine Louis Bourcier, 1760-1828. Il est alors inspecteur général de la cavalerie de la grande Armée.

[45]             Louis Degrenaud, de Seyssel, hussard à la 3e compagnie du 3e escadron est mortellement blessé le 10 janvier 1811.

[46]             L’étendard modèle 1812 a les noms ULM AUSTERLITZ FRIEDLAND ESSLING inscrit dessus.

[47]             DANEL (lieutenant) : Souvenirs de campagne. 2008, édité par un Demi-Solde.

[48]             DANEL (lieutenant) : Souvenirs de campagne. 2008, édité par un Demi-Solde.

[49]             De 1805 à 1815, le régiment perd 8 officiers tués et 65 blessés.

[50]             DANEL (lieutenant) : Souvenirs de campagne. 2008, édité par un Demi-Solde.